Quels sont les symptômes de la fibromyalgie
Le symptôme le plus courant de la fibromyalgie est une douleur considérable, ressentie dans une ou plusieurs parties du corps. Cette douleur peut être différente chez chaque personne. Elle peut également se déplacer d’une partie du corps à une autre, et son intensité peut fluctuer d’heure en heure ou de jour en jour. Les personnes qui souffrent de fibromyalgie peuvent présenter des symptômes tels que la fatigue, des troubles du sommeil, des troubles de la mémoire et de la concentration et des sautes d’humeur. Des troubles sensitifs sont associés à cette maladie, tels que l’hypersensibilité aux bruits, aux odeurs, à la lumière.💡
Par ailleurs, les troubles gastro-intestinaux (tels que la constipation ou la diarrhée) sont souvent observés chez les personnes atteintes de fibromyalgie.
Les patients ont également une sensibilité accrue au toucher et à la pression. Ils ont le sentiment que leurs muscles sont durs.
La douleur maximale est souvent ressentie au réveil, accompagnée d’une raideur matinale. Cette raideur peut aussi être ressentie dans la journée, notamment après le maintien prolongé d’une même position (devant l’ordinateur par exemple).
La maladie génère une forte invalidité lors des poussées, liée aux raideurs et au gonflement des articulations, qui entraînent une difficulté à se mouvoir.
Qu’est-ce qu’une crise de fibromyalgie ?
Les symptômes peuvent se déclarer de manière continuelle, mais également sous forme de crises de fibromyalgie.
Ces crises intenses qui s'étalent sur deux à trois jours, et sont semblables à une grippe. On remarque alors une montée de température, des douleurs musculaires diffuses, une asthénie intense et des troubles du sommeil.
Les facteurs qui provoquent ces crises ne sont pas connus.
Quelles sont les causes de le fibromyalgie ?
Plusieurs causes de fibromyalgie ont été identifiées. Ainsi, les personnes qui ont une anomalie musculaire, caractérisée par une surproduction de cytokines inflammatoires souffrent de cette maladie invalidante. En outre, une anomalie du système hormonal et endocrinien, ou du système immunitaire peut expliquer l’arrivée de la fibromyalgie.
Par ailleurs, une infection virale peut être à l'origine de la maladie. Ainsi, après une grippe, ou une mononucléose, une personne peut alors souffrir de fibromyalgie.
De plus, certaines études récentes ont démontré un lien entre une altération de la flore intestinale et la survenue de la maladie. Ainsi, un déséquilibre du microbiote pourrait être à l'origine de la fibromyalgie.
Enfin, des causes psychologiques sont identifiées chez certains patients. Ainsi, on observe des cas de fibromyalgie à la suite d’un stress important ou un accident.
Quels traitements pour lutter contre la fibromyalgie ?
Les traitements non médicamenteux
Certains traitements non médicamenteux peuvent aider les personnes qui souffrent de fibromyalgie à limiter l’apparition des crises, diminuer les douleurs, et améliorer le sommeil.😴
L’activité physique est un pilier du traitement non médicamenteux de la fibromyalgie. Elle se pratiquera via des exercices gradués et adaptés selon les moyens de chaque patient. L’activité sportive permet de limiter la douleur et le handicap fonctionnel, et d’améliorer le bien-être des patients.
À vous de tester différents types de sport, et d’observer les effets sur votre état de santé. Pour maximiser les effets, vous pouvez tenir un tableau de bord, sur lequel vous noterez le type de sport testé (sur plusieurs semaines), et les effets observés sur vos crises et vos douleurs.
Les mouvements méditatifs, pratiqués avec certaines activités telles que le yoga, le taï-chi, ou encore le qi gong sont également recommandés. Ils auraient un effet positif notamment sur le sommeil, la fatigue et la qualité de vie. Attention toutefois, les activités purement méditatives n’ont quant à elles que peu d’effets positifs sur la qualité de vie et la douleur.
L’acupuncture semble améliorer la douleur et la fatigue, et les cures thermales interviennent afin de soulager la douleur et d’améliorer la qualité de vie des patients.
Certaines pratiques alternatives ne sont pas recommandées, car aucune preuve de leur efficacité n’a été mise en avant. C’est notamment le cas de l’hypnothérapie et de l’homéopathie.
Afin de soulager les troubles de l’humeur, ou d’accompagner les patients qui n’arrivent pas à s’adapter à leur fibromyalgie, les psychothérapies peuvent être recommandées. Il sera ici nécessaire de se tourner notamment vers les thérapies comportementales et cognitives. Chez certains patients, elles ont en effet montré une capacité à réduire durablement les symptômes douloureux et le handicap, et aussi à soulager les troubles de l’humeur.
L’amélioration des symptômes passe également en grande partie par une maîtrise psychique des émotions. Ainsi, plusieurs études ont montré l’intérêt des approches corps esprit : elles permettraient de mieux vivre la maladie et d’appréhender d’une autre façon la douleur. L’approche corps esprit la plus efficace est le "biofeedback" : elle permet au patient d’apprendre à contrôler les tensions musculaires et la respiration grâce à la visualisation de ces paramètres sur des appareils.
Les traitements médicamenteux
La plupart des médicaments contre la douleur (antalgiques) restent sans effet afin de soulager la fibromyalgie. Seul le tramadol, associé ou non au paracétamol, semble parfois diminuer la douleur chez certains patients. Mais ses effets indésirables limitent souvent son usage. En outre, d’autres médicaments agissent contre la douleur. C’est le cas de :
- La duloxétine : un antidépresseur ;
- La prégabaline : un antiépileptique
Par ailleurs, il est essentiel de rappeler que le manque de sommeil réparateur est un élément caractéristique de la fibromyalgie. Ainsi, les patients qui souffrent de troubles du sommeil pourront se voir prescrire des médicaments, notamment :
- Des antidépresseurs, tels que l’amitriptyline: il s’agit d’un antidépresseur de la famille des imipraminiques, utilisé à faible dose contre les troubles du sommeil liés à la fibromyalgie ;
- Des antiépileptiques, tels que la prégabaline, qui devra être prise le soir.
- Des relaxants musculaires, comme la cyclobenzapine.
En outre, notez que les experts de l’EULAR (ligue européenne contre le rhumatisme) déconseillent les anti-inflammatoires non stéroïdiens, tels que l’ibuprofène, ou le kétoprofène, et les médicaments antidépresseurs (autres que la duloxétine et l'amitriptyline) car ils ne sont pas efficaces sur les symptômes de la fibromyalgie.
Ils déconseillent également « fortement » certains médicaments, à cause de leurs effets indésirables et du manque de preuves en termes d’efficacité :
- L’hormone de croissance humaine ;
- L’oxybate de sodium ;
- Les antalgiques opiacés de niveau 3 (morphine, oxycodone, fentanyl, etc.) ;
- Les corticostéroïdes (dérivés de la cortisone).
En cas de dépression liée à la douleur et à l’anxiété, le médecin pourra également prescrire une psychothérapie associée à un traitement antidépresseur.
De nouvelles techniques encourageantes pour traiter les symptômes de la fibromyalgie
De nouvelles techniques donnent des résultats encourageants et permettent d’atténuer la douleur chez les patients atteints de fibromyalgie. Il s’agit tout d’abord de l’électrothérapie, également appelée stimulation électrique transcutanée (TENS), et de la stimulation magnétique transcrânienne.
Comment diagnostiquer la fibromyalgie ?
Le diagnostic de la fibromyalgie est difficile à poser. Cette maladie ressemble en effet à beaucoup d’autres pathologies, tels que les rhumatismes, le syndrome du côlon irritable, les migraines, ou encore la fatigue chronique... Pour poser un diagnostic, il est souhaitable de s’adresser à un rhumatologue, à un spécialiste de médecine interne ou bien aux associations concernées : ces interlocuteurs seront plus à même de vous aiguiller correctement.
Pour diagnostiquer la maladie, le professionnel de santé réalisera un interrogatoire, un examen clinique et éliminera petit à petit les maladies qui pourraient ressembler à la fibromyalgie.
Pour poser le diagnostic de la fibromyalgie, les douleurs doivent être diffuses depuis plus de trois mois. Le médecin confirme le diagnostic en appliquant une pression à l’aide de ses doigts sur dix-huit points de localisation précis, également appelés points gâchettes ou points sensibles. Ces points sont symétriques et sont situés sur la face antérieure du corps :
- Cou ;
- Deuxième côte ;
- Coude ;
- Hanche ;
Sur la face postérieure, des points gâchette seront également testés :
- Occiput à la base du crâne ;
- Épaule ;
- Omoplate ;
Si onze de ces points sont douloureux le médecin pourra alors asseoir le diagnostic de la fibromyalgie.
Restaurer le sommeil pour soulager les symptômes de la fibromyalgie
Quelles sont les caractéristiques du sommeil des personnes atteintes de fibromyalgie ?
Les patients qui souffrent de fibromyalgie ont des perturbations du sommeil profond : des ondes cérébrales de type alpha-delta renvoient à un état de veille, les empêchant de dormir. Ils dorment moins et moins bien que les personnes en bonne santé. On observe :
- Diminution de la qualité du sommeil ;
- Réduction de l'efficacité du sommeil ;
- Temps d'éveil plus long ou des éveils plus fréquents après l'endormissement ;
- Durée de sommeil plus courte ;
- Sommeil plus léger et moins réparateur ;
- Problèmes d’endormissement ou latence au début du sommeil.
Comment agir pour améliorer son sommeil ?
Pourtant, une bonne qualité de repos est bénéfique en cas de fibromyalgie. Pour améliorer votre sommeil, vous pourrez agir sur plusieurs points :
- Adoptez des horaires réguliers : couchez-vous et levez-vous chaque jour à la même heure, afin d’instaurer un rythme de sommeil régulier ;
- Optez pour des activités reposantes avant d’aller vous coucher : méditation, lecture, broderie, dessin, peinture, écriture 📝;
- Essayez d’instaurer un rituel, une routine avant d’aller vous coucher : prenez un bain, buvez une boisson chaude, pratiquez quelques minutes de cohérence cardiaque, écoutez de la musique... En répétant ce rituel tous les soirs, vous préparez votre cerveau à l’heure du coucher. Il produira alors les hormones du sommeil à l’approche de l’heure à laquelle vous allez au lit, ce qui facilitera votre endormissement ;
- Consommez des aliments riches en tryptophane (saumon, chou, oléagineux, levure de bière, bananes, noix de cajou…), et évitez les repas lourds, et les boissons stimulantes, comme la caféine, les sodas sucrés, le thé ou encore l’alcool ;
- Assurez-vous que votre environnement de sommeil est idéal : votre sommeil ne doit pas pouvoir être perturbé par une quelconque lumière (les rideaux opaques et les masques de sommeil vous accompagnent pour bien dormir). Veillez également à ce que la chambre soit à 18 ou 19 °C maximum : s’il fait trop chaud, votre corps aura du mal à créer les hormones du sommeil, et vous tournerez encore et encore dans votre lit.
- Utilisez une literie adaptée : donnez à votre corps toutes les chances de se décontracter. Optez pour un oreiller ergonomique qui permet à votre tête, à votre nuque et à votre colonne vertébrale d’être bien alignés. Sur votre oreiller, vous devez pouvoir lâcher prise, et permettre à vos muscles et à vos articulations de se relaxer.
Les méthodes de relaxation pour vous aider à diminuer le stress
Le stress est un facteur aggravant de la fibromyalgie. Pour réussir à bien dormir, certaines activités à pratiquer pendant votre rituel du soir pourront vous aider.
Tout d’abord, les pratiques de type mouvement méditatif (yoga, taï-chi, qi gong...) semblent avoir un effet positif sur la qualité du sommeil. Ils vous accompagnent afin d’éloigner la fatigue et améliorer votre qualité de vie. Essayez de mettre ces activités en pratique chaque jour : c’est ce qui vous permettra d’en ressentir les bienfaits. Afin de favoriser l’endormissement, vous pourrez réaliser quelques mouvements avant de vous coucher, pendant 10 minutes environ.⏳
La cohérence cardiaque peut également être intéressante : elle consiste à pratiquer 3 fois par jour, 6 respirations par minute, pendant 5 minutes.