Symptômes de la névralgie pudendale
Il existe plusieurs formes de névralgies pudendales : elles peuvent être bénignes, régressives, évolutives avec des poussées, stables, et provoquer des formes d'aggravation progressives très invalidantes. Ce problème de santé se manifeste par des douleurs chroniques qui ont des caractéristiques précises :
- Une douleur dans le territoire du nerf pudendal (de l’anus à la verge ou au clitoris) : il peut s’agir d’une douleur superficielle, un peu plus profonde au niveau ano-rectal, ou au niveau vulvo-vaginal de façon complète ou incomplète, uni ou bilatérale ;
- La douleur est plus intense en position assise. La position couchée a tendance à limiter la souffrance ;
- Le patient n’est pas réveillé la nuit par la douleur : les patients souffrent le soir lorsqu’ils sont allongés sur le dos. Ils éprouvent des difficultés d’endormissement mais sont rarement réveillés la nuit. Certains symptômes d’accompagnement, comme les besoins d’uriner, peuvent toutefois créer des réveils nocturnes ;
- Le patient ne ressent pas de troubles de la sensibilité dans cette zone.
La douleur neuropathique est d'intensité variable, et se situe dans la région périnéale. Elle est décrite comme une sensation de brûlure, intense, aiguë, et parfois comme un engourdissement. Les patients rapportent également des sensations de corps étrangers (sympathalgie) au niveau rectal ou vaginal. Il s’agit d’une douleur unilatérale ou souvent médiane, qui s'intensifie pendant la journée, lorsque le patient est en position assise ou porte des vêtements serrés.
La douleur est très souvent associée à une hypersensibilisation pelvienne, ce qui explique l’apparition de troubles :
La névrlagie pudendale s'accompagne également fréquemment de sciatiques tronquées.
Qui est touché par la névralgie pudendale ?
La névralgie pudendale débute généralement entre 50 et 70 ans. On observe une légère prédominance féminine (6 femmes pour 4 hommes). Elle touche environ 3 % de la population. La maladie se manifeste sous plusieurs formes : elle peut être bénigne ou sévère, évoluer par poussées, s’aggraver brutalement ou à l’inverse, rester stable
Les causes de la névralgie pudendale
La névralgie pudendale est liée à la compression du nerf pudendal. Il existe trois zones de compression potentielles :
- La pince ligamentaire entre le ligament sacrotubéral et le ligament sacroépineux ;
- L’entrée dans le canal pudendal. On peut y retrouver un processus falciforme du ligament sacrotubéral ;
- Le canal pudendal d’Alcock qui est un dédoublement de l’aponévrose du muscle obturateur interne.
Les factures de risques de la névralgie pudendale
Les névralgies pudendales peuvent apparaître à cause de plusieurs facteurs :
- Le cyclisme : ce sport entraîne des microtraumatismes chroniques du périnée, qui peuvent provoquer une fibrose du canal d’Alcock et des ligaments sacro-épineux et sacro-tubéraux ;
- Les traumatismes pelviens : certains accouchements ou d’importantes chutes sur les fesses peuvent provoquer des lésions du nerf pudendal ;
- Les positions assises prolongées peuvent provoquer une névralgie pudendale si vous avez une faiblesse du plancher pelvien ;
- Des interventions chirurgicales pelviennes, notamment les réparations du prolapsus pelvien, peuvent favoriser l’apparition de névralgie pudendale ;
- Des endoscopies urologiques ou digestives peuvent être à l’origine de la pathologie.
Quelles solutions en cas de névralgie pudendale ?
Si vous souffrez de névralgie pudendale, plusieurs conseils vous aideront à limiter les douleurs :
- Limitez les mauvaises postures trop longtemps maintenues, notamment la position assise sédentaire. Les coussins spéciaux pour névralgie pudendale pourront vous aider à rester assis en déchargeant la douleur. Si vous travaillez devant un bureau, faites des pauses régulières pour aller marcher ;
- Consultez un podologue : il vous guidera vers des semelles orthopédiques afin de limiter l’arrivée des douleurs ;
- Marchez, bougez, faites du sport : l’activité physique vous permet de soulager efficacement les douleurs pudendales. Evitez le vélo et l’équitation afin de limiter les chocs, qui sont des facteurs de compression du nerf pudendal ;
- La position allongée, avec un coussin entre les cuisses peut diminuer la douleur chez certains patients. Attention toutefois à ne pas choisir un oreiller trop épais, ni trop ferme. Ici, les oreillers mémoire de forme pourront vous aider à opter pour une bonne posture, tout en douceur.
Comment diagnostiquer la névrlagie pudendale ?
Le médecin commence par effectuer un diagnostic clinique, reposant sur série de critères simples : le patient doit ressentir une douleur dans la région du nerf pudendal. Cette douleur doit être aggravée lorsqu’il est en position assise, ne pas réveiller le patient la nuit, et ne pas provoquer d’hypoesthésie (une diminution de la sensibilité au toucher). Le patient pourra également réaliser un examen électrophysiologique, qui permet de comprendre certaines douleurs.
Quels traitements pour la névralgie pudendale ?
Les spécialistes à consulter pour une névralgie pudendale sont les chirurgiens, les neurochirurgiens fonctionnels, les électrophysiologistes, qui sont spécialisés dans le syndrome périnéal, les périnéologues ou les urologues.
En fonction de l’importance de vos symptômes, le professionnel de santé pourra vous guider vers des médicaments, tels que les antalgiques, les antidépresseurs et les anti-épileptiques. Il pourra également vous proposer de réaliser des infiltrations (injections de produits anesthésiques ou de corticoïdes), ou de vous tourner vers des traitements chirurgicaux. Ces interventions permettent de libérer le nerf de ses compressions. On réserve ce type de traitement aux patients qui ont une forme grave de névralgie pudendale.
Enfin, si vous souffrez de cette pathologie, vous pourrez vous tourner vers la kinésithérapie et l’ostéopathie : ces séances vous permettront de soulager les douleurs musculosquelettiques associées.