Comment fonctionne la capsule ?
La capsule a la taille d’une gélule, pour être facilement ingérée par le patient. Elle contient deux petites batteries et une antenne sans fil qui transmet les données. Le capteur se retrouve dans l’appareil gastro-intestinal et collecte les signaux depuis l’estomac. Pour tester la capsule, les chercheurs ont invité les patients à rester dans un laboratoire spécialisé du sommeil, pendant que l’accessoire enregistrait la respiration, le rythme cardiaque, la température et la motilité gastrique.
Mesurer le rythme respiratoire et cardiaque pour diagnostiquer l’apnée du sommeil
La capsule du MIT utilise un accéléromètre afin mesurer le rythme respiratoire et le rythme cardiaque du patient : un vrai plus afin de diagnostiquer l’apnée du sommeil, une maladie qui entraîne des interruptions de la respiration pendant le sommeil. L’objectif ? Diagnostiquer plus rapidement et plus facilement cette maladie du sommeil, qui touche de nombreux dormeurs, afin de leur apporter le traitement adéquat sans attendre. La technologie de capteur ingérable pourrait permettre d’éviter aux patients de dormir en laboratoire et d’être branché.
En effet, au cours des études en laboratoire ou à domicile, de nombreux capteurs sont fixés sur l’ensemble du corps (crâne, tempes, poitrine, les poumons…) via des fils. Les patients peuvent aussi être amenés à devoir porter une canule nasale, une ceinture à la poitrine ou encore, des un oxymètre de pouls, reliés à des machines de mesure (électroencéphalogramme, électrocardiogramme, oxymètre…). Dormir avec tout cet équipement peut être difficile, ce qui complique le diagnostic.
Grâce à la capsule ingérable, il est désormais possible de réaliser une surveillance moins perturbante pour le patient, et d’observer de façon plus précise les signes vitaux : un plus pour non seulement améliorer la qualité de vie des patients mais également faciliter le travail des professionnels de santé. Cette nouvelle technologie pourrait véritablement révolutionner le diagnostic des troubles du sommeil.
10 volontaires ont pu tester la capsule
Au cours du test réalisé par le MIT, 10 volontaires humains ont été surveillés : les chercheurs ont montré que la capsule pouvait analyser leurs signes vitaux et détecter les épisodes d’apnée du sommeil, qui se produisent lorsque le patient arrête et recommence à respirer au cours du sommeil.
Détecter les surdoses d’opioïdes
La capsule peut également être utile afin de détecter les surdoses d’opioïdes chez les personnes à haut risque. Cet accessoire aiderait alors les professionnels de santé à savoir précisément quand un patient fait une overdose, grâce à la surveillance des constantes vitales.