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tout ce qu'il faut savoir sur les apnées obstructives du sommeil
Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil est un trouble du sommeil fréquent, qui génère une fatigue chronique importante et une somnolence diurne. De nombreux dormeurs ignorent qu’ils souffrent de problème de santé, et ne peuvent de ce fait bénéficier des traitements disponibles. Alors, quels sont les symptômes du SAOS ? Quels traitements existent pour soulager cette maladie ? On vous dit tout.
Benjamin
Conseiller de vos nuits
Sommaire de l'article

Qu’est-ce que le SAOS ?

Le syndrome d’apnée obstructive du sommeil se caractérise par la survenue d’épisodes anormalement fréquents d’interruptions (apnées) ou de réductions (hypopnées) de la respiration pendant le sommeil. La personne souffrant de ce problème connait alors des pauses de respiration qui durent de 10 à 30 secondes, voire plus, se produisent au moins 5 fois par heure de sommeil et peuvent se répéter une centaine de fois par nuit.

Quels sont les symptômes du syndrome d’apnées obstructives du sommeil

Les symptômes de l’apnée obstructive du sommeil se manifestent par des ronflements sévères et quotidiens, qui gênent souvent les partenaires. C’est le symptôme le plus fréquent : il est constaté dans 95 % des cas.

La personne qui souffre d’apnée du sommeil connait également des pauses respiratoires durant le sommeil : le dormeur ne peut pas directement constater le problème par lui-même, c’est son entourage qui l’observe.

Le patient qui a un SAOS présente des épisodes de respiration haletante pendant le sommeil. Ses réveils en sursaut sont répétés, et sont accompagnées d’une sensation d'asphyxie ou d'étouffement. Le sommeil est agité : les réveils fréquents empêchent le dormeur d’entrer en phase de sommeil profond et réparateur. Il reste en phase de sommeil léger, et ne peut pas recharger ses batteries. 

Certaines personnes font également des cauchemars sur des thèmes d'asphyxie, de chute ou de mort imminente, et ressentent le besoin d'uriner plus d’une fois au cours de la nuit (nycturie).

Les conséquences du syndrome d’apnées obstructives du sommeil

Les conséquences des apnées et hypopnées du sommeil se traduisent par une somnolence diurne excessive. Elle peut être légère chez certains patients, et n’avoir que peu de retentissement sur les activités quotidiennes : le patient « pique du nez » lorsqu’il lit, quand il regarde la télévision, ou lorsqu’il est passager dans une voiture.

Mais cette somnolence peut être plus grave dans certains cas : la personne s’endort lors de réunions, au travail, ou même au volant. Elle est fatiguée, ressent des difficultés pour se concentrer, et est facilement irritable. Par ailleurs, des maux de tête peuvent être observés, ainsi que des troubles de la libido ou des troubles de l'érection.

Chez les enfants, le SAOS peut avoir d’importantes répercutions, tels qu’une mauvaise qualité du sommeil, un manque de sommeil et une oxygénation insuffisante du cerveau. Ces problèmes peuvent entraîner des troubles développementaux sur les plans physiques et psychologiques, et des difficultés en matière d’apprentissage.


Le diagnostic de l’apnée obstructive du sommeil

La consultation médicale

La consultation médicale est la première étape afin de déceler le syndrome d’apnées obstructives du sommeil. Au cours de la consultation, le médecin fait préciser au patient les symptômes qu'il ressent ou que son entourage a observés. 

Afin de lui permettre de décrire ses problèmes, le professionnel de santé proposera au dormeur de tenir un agenda  du sommeil, dans lequel il précisera les horaires des perturbations nocturnes et diurnes.

Afin de diagnostiquer avec précision le problème de somnolence diurne, le médecin dispose de plusieurs échelles d’appréciation, dont celle d'Epworth

En outre, pendant la consultation médicale, un examen ORL (oto-rhino-laryngologique) sera nécessaire afin de rechercher un obstacle sur les voies aériennes : la langue, la luette seront examinées. Le médecin cherchera si le SAOS peut être lié à des amygdales volumineuses, un nez bouché, ou encore, une mandibule trop petite.

Le professionnel de santé recherchera également des facteurs de risques cardiovasculaires, souvent associés à l'apnée du sommeil, comme une hypertension artérielle ou un surpoids.

Le bilan du sommeil

Si, pendant la consultation médicale, une apnée du sommeil est suspectée, le médecin demandera un avis médical spécialisé et des examens complémentaires. 

Le bilan du sommeil permettra notamment de réaliser des enregistrements du sommeil, grâce à deux techniques différentes :

  • La polygraphie ventilatoire nocturne : cet examen permet d’enregistrer, sur une durée d'au moins 6 heures, l'électrocardiogramme, les mouvements respiratoires et le débit d'air entrant et sortant par les narines. Pour faire une polygraphie ventilatoire nocturne, le capteur est placé au niveau d'un doigt afin d'analyser la saturation du sang en oxygène. Il sera alors possible de détecter des baisses de saturation pendant les épisodes d’apnées et des hypopnées ;
  • La polysomnographie : cette technique offre des résultats plus complets que la polygraphie. Grâce à cet examen, le sommeil est enregistré soit sur une nuit, soit sur une nuit et une journée. La polysomnographie permet, en plus des enregistrements précédents (électrocardiogramme, mouvements respiratoires, débit d'air entrant et sortant par les narines et mesure de la saturation du sang en oxygène), d'analyser la qualité du sommeil du dormeur. Des électrodes sont placées au niveau du crâne et de différentes parties du corps, ce qui permettra d’enregistrer plusieurs paramètres,  tels que :
    • L'activité cérébrale, grâce à l’électro-encéphalogramme ;
    • Les mouvements oculaires, grâce à un électro-oculogramme ;
    • L’activité musculaire du menton et des jambes, grâce à un électromyogramme.

    Grâce à ces données, il est alors possible de suivre et de déterminer les différentes phases de sommeil que connait le dormeur, ainsi que leur qualité : combien de microréveils sont observés ? Le sommeil est-il fragmenté ? Y-a-t-il des pauses respiratoires ? À quelle fréquence ? Combien de temps durent-elles ? Y-a-t-il des mouvements périodiques des membres inférieurs ?

    La polysomnographie confirme le diagnostic d'apnées du sommeil, et permet d’évaluer la gravité.


    Comment évalue-t-on l’importance du syndrome d'apnées du sommeil ?

    L’importance du SAOS se mesure au nombre d'apnées/hypopnées par heure de sommeil 

    • Entre 5 et 15, l'apnée du sommeil est légère ;
    • Entre 16 et 30, l'apnée du sommeil est modérée ;
    • Si l'indice d'apnées/hypopnées (IAH) est supérieur à 30, alors l'apnée du sommeil est sévère.

    Quels traitements pour le syndrome d’apnées obstructives du sommeil ?

    La pression positive continue

    Le traitement des apnées du sommeil consiste en l’utilisation d’un appareil qui envoie l'air dans les voies respiratoires avec une légère surpression : il s’agit de la PPC (pression positive continue). Le débit d'air est ici fourni par une machine, qui est reliée à un masque nasal par un tuyau souple. Le masque est alors appliqué sur le visage grâce à un harnais. Puisqu’il existe plusieurs appareils, masques et accessoires PPC, le médecin et le fournisseur de matériel aideront le patient à trouver ceux sont le plus adapté à ses besoins.

    L'application d'une PPC dans les voies aériennes supérieures permet d’éviter le blocage de l'inspiration et de prévenir la survenue de l'apnée. 

    Ce traitement peut toutefois avoir des effets secondaires, comme les sécheresses au niveau du nez et de la bouche, une irritation du visage par le masque, une rhinite ou encore, inconfort digestif.

    Malgré la contrainte que ce traitement représente, il est essentiel de noter qu’il permet d'obtenir d'excellents résultats, notamment en cas d'apnées du sommeil sévères. Avec l'aide du fournisseur de matériel, plusieurs ajustements pourront être nécessaires afin trouver la solution la plus confortable pour le patient. Bien entendu, plusieurs nuits, voire semaines d’adaptation seront nécessaires afin de pouvoir se faire à l’équipement.

    Ce traitement est recommandé si :

    • L'indice d'apnées-hypopnées (IAH) est supérieur ou égal à 30 : plus de 30 apnées/hypopnées par heure d'enregistrement de sommeil : il s’agit ici apnée sévère ;
    • L'indice d'apnées-hypopnées (IAH) est compris entre 15 et 30 (15 à 30 apnées/hypopnées par heure d'enregistrement de sommeil), avec au moins dix micro-éveils par heure de sommeil ou en présence d'une maladie cardiovasculaire grave associée.

    Les appareils buccodentaires ou orthèses d’avancement mandibulaire

    Les appareils buccodentaires sont très efficaces contre les ronflements et l’apnée obstructive légère ou modérée. Ils permettent de maintenir les voies respiratoires ouvertes en faisant avancer la mâchoire inférieure et la langue dans une position optimale. Ils réduisent de ce fait efficacement les risques de fermeture des voies respiratoires durant le sommeil. C’est notamment le cas de l’orthèse d’avancement mandibulaire : cet appareil fait avancer la mâchoire inférieure et la maintient dans une position plus avancée. Cela permet alors d’augmenter la taille des voies respiratoires et de diminuer le risque de fermeture qui est à l’origine des ronflements ou des apnées.

    La thérapie positionnelle

    La thérapie positionnelle consiste à apprendre au patient à ne plus dormir sur le dos, car c’est parfois cette position qui provoque les ronflements et les apnées. Cette solution ne fonctionne donc que s’il s’agit d’une apnée positionnelle. 

    apnées obstructives du sommeil, quelles sont les solutions ?

    La thérapie positionnelle peut également être combinée à l’utilisation d’un appareil CPAP ou à d’autres dispositifs. Lorsque vous dormez sur le dos, la langue peut bloquer davantage le fond de la gorge. L’idée sera alors d’apprendre à s’endormir sur le côté, et à utiliser des butoirs latéraux pour rester dans cette position pendant la nuit. Vous pourrez par exemple vous tourner vers les traversins : placés le long du corps, ils vous aideront à garder une bonne posture jusqu’au petit jour !
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