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Tout savoir sur la fatigue hormonale

Les hormones sont indispensables au fonctionnement de notre corps. En cas de déficience ou d’excès dans leur production, plusieurs troubles peuvent apparaître, et s’accompagnent d’une grande fatigue : on parle alors de fatigue hormonale. Alors, qu’est-ce qui peut provoquer une telle fatigue ? Quelles hormones sont en cause ? On vous en dit plus.

Benjamin
Conseiller de vos nuits
Sommaire de l'article

La fatigue hormonale désigne à un état de fatigue causé par un dérèglement de la sécrétion d’hormones.

Les variations hormonales, c’est-à-dire la baisse ou la hausse trop importante de la production de certaines hormones peuvent causer de nombreux symptômes, dont le manque d’énergie et la fatigue. 😪

L’insuline, sécrétée par le pancréas, les œstrogènes, produites par les ovaires, ou encore le cortisol sécrété par les glandes surrénales, font partie des dizaines d’hormones qui circulent dans le sang afin d’orchestrer le bon fonctionnement de notre organisme. Lorsqu’elles remplissent bien leur rôle, le corps se sent bien : la température corporelle, la fréquence cardiaque, la tension artérielle, l’élimination des déchets, la gestion des émotions, tout fonctionne parfaitement. 

Mais en revanche, si une ou plusieurs d’entre elles font des fausses notes, des problèmes apparaissent. Ainsi, les dérèglements hormonaux se font ressentir dans tout le corps, et peuvent bouleverser votre bien être et votre santé.

La fatigue menstruelle

Pendant les règles, les femmes doivent souvent faire face à un gros manque d’énergie. En effet, le cycle menstruel est composé de différentes phases au cours desquelles les hormones fluctuent. À l’inverse du pic d’hormones avant l’ovulation qui apporte un regain d’énergie, la chute des hormones, à l’approche des règles, peut s’accompagner d’une grosse baisse d’énergie, d’une fatigue intense.

La fatigue menstruelle, forme méconnue de la fatigue hormonale

Cette chute fait également naître des fringales, et l’envie de consommer du sucre. Mais succomber à ces envies provoque justement une baisse d’énergie. En effet, pour absorber l’excès de sucre dans le sang et stabiliser la glycémie, le pancréas sécrète de l’insuline en grande quantité : c’est ce pic d’insuline qui provoque une hypoglycémie et un état de fatigue général.

Les hormones qui sont responsables de la fatigue hormonale

Lorsqu’elles sont déséquilibrées, plusieurs hormones qui peuvent être à l’origine de la fatigue que vous rencontrez pendant la journée. 

La mélatonine

La mélatonine est l’hormone du sommeil. Elle est sécrétée par la glande pinéale, et favorise votre l’endormissement. En présence de lumière trop importante, elle ne peut pas être produite. C’est la raison pour laquelle on déconseille si souvent l’utilisation d’écrans qui diffusent de la lumière bleue pendant les deux heures qui précèdent le coucher. 

Le cortisol

Le cortisol est l'hormone du stress. Il est produit par les glandes surrénales. Lorsqu’une personne connait une insuffisance de cortisol, elle doit faire face à de la fatigue chronique. Ce problème favorise également l’arrivée de certaines maladies, comme la maladie d’Addison. À l’inverse, un excès de cortisol peut aussi provoquer d’importants troubles du sommeil, ce qui favorisera la fatigue que vous ressentez au quotidien.

L'insuline

L’insuline est l’hormone sécrétée par le pancréas. Son rôle ? Réguler le glucose sanguin. Si l’insuline est trop élevée, cela entraîne une baisse du taux de glucose dans le sang. C’est cette hypoglycémie qui est à l’origine d’un état de fatigue important, et notamment de somnolence post prandiale

Les œstrogènes

Les ostéogènes sont hormones féminines qui sont produites par les ovaires. La baisse du taux d’œstrogènes peut conduire à un état de fatigue. C’est par exemple le cas à l’arrivée de la ménopause.

La thyroxine

La thyroxine est l’hormone sécrétée par la thyroïde : si elle est trop faible, cela peut provoquer un état de fatigue général tout au long de la journée.

La sérotonine 

La sérotonine est sécrétée par l’hypophyse : elle régule l’humeur, l’anxiété et participe également à la régulation du cycle veille / sommeil. Si la sécrétion de sérotonine est perturbée, cela peut provoquer un état de fatigue.

Fatigue permanente ? Et si vous souffriez de fatigue hormonale ?

Les problèmes hormonaux qui provoquent une grande fatigue

L’hypothyroïdie

Les hormones thyroïdiennes sont sécrétées par la glande thyroïde. Elles contrôlent l’état énergétique du corps, sa chaleur et également l’utilisation des sucres, graisses et protéines apportés par l’alimentation. 

Les hormones thyroïdiennes agissent aussi sur de nombreuses parties du corps, comme le cœur, les muscles, le tube digestif ou encore les cheveux.

Lorsqu’une personne souffre d’hypothyroïdie, elle connait une production insuffisante d’hormones thyroïdiennes, dont les principales sont la triiodothyronine (T3) et la thyroxine (T4). 

Ce problème de santé touche entre 1 et 5 % de la population, particulièrement les femmes. L’hypothyroïdie peut avoir plusieurs origines :

  • Elle peut avoir une origine auto-immune : le système immunitaire prend la glande thyroïde pour un corps étranger à l’organisme, et l’agresse. Il l’enflamme, provoquant une thyroïdite, ou s’attaque petit à petit à elle, déclenchant une thyroïdite chronique lymphocytaire ou une maladie de Hashimoto
  • La production d’hormones thyroïdienne peut être bloquée par des médicaments, comme le lithium, ou des traitements contre l’hyperthyroïdie ;
  • Elle peut être liée à un dysfonctionnement de deux structures cérébrales, l’hypophyse et l’hypothalamus ;
  • Elle peut être le résultat d’une malformation congénitale (absence de thyroïde).

L’insuffisance thyroïdienne est caractérisée par la peau sèche, la prise de poids, une tendance à la constipation ou encore d’une frilosité accrue. Mais son principal symptôme est la fatigue intense qu’elle provoque. 

Les troubles de la thyroïde, une des causes de la fatigue hormonale

L’hypocorticisme

Le cortisol est secrété par les glandes surrénales et remplit plusieurs fonctions dans le corps :

  • Il augmente le taux de sucre dans le sang ;
  • Il inhibe certaines réponses du système immunitaire ;
  • Il régule le métabolisme des graisses, des protéines et des glucides ;
  • Il participe au contrôle du rythme circadien (veille / sommeil).

Lorsque les glandes surrénales sont défaillantes, elles provoquent un hypocorticisme, qui provoque une intense fatigue

Le diabète

Le diabète est une maladie qui s’installe lentement et qui peut parfois prendre plusieurs semaines ou plusieurs mois avant d’être diagnostiqué. Cette maladie entraîne une fatigue importante, notamment au moment de la décompensation, c’est-à-dire quand la maladie s’aggrave brutalement.

Le diabète résulte du dérèglement de plusieurs hormones, dont l’insuline. Cette dernière est sécrétée par les cellules du pancréas, et agit comme un signal qui incite les muscles, le foie et les tissus adipeux à absorber le glucose présent dans le sang, afin de le stocker ou l’utiliser sous forme d’énergie. Lorsque l’insuline ne fonctionne pas correctement, le sucre s’accumule dans le sang, entraînant une hyperglycémie.

Il existe plusieurs types de diabète :  

  • Le diabète de type 1, qui touche principalement les enfants, les ados et les jeunes adultes. Il s’agit ici d’une maladie auto-immune. Les cellules du pancréas ne peuvent plus produire l’insuline ;
  • Le diabète de type 2 : chez les personnes qui sont atteintes d’un diabète de type 2, le pancréas continue à produire l’hormone. Mais parfois, il n’en secrète pas suffisamment et, chez certaines personnes, l’organisme devient résistant à l’insuline, d’où la fatigue hormonale intense.

Un déficit en hormones sexuelles

Chez les femmes, un déficit en hormones sexuelles peut provenir d’une insuffisance des glandes surrénaliennes qui produisent (avec les ovaires), le cortisol et des hormones sexuelles et androgéniques. 

Lorsqu’un déficit en hormones sexuelles survient chez les femmes jeunes, le cycle menstruel et la fertilité sont perturbés. En outre, cette absence d’hormones androgéniques durant la période qui précède la ménopause peut avoir des impacts importants sur la qualité de vie et provoquer une fatigue excessive

Par ailleurs, à la ménopause, l’arrêt de la production d’œstrogènes et de progestérone provoque plusieurs symptômes, comme les bouffées de chaleur, une sécheresse vaginale, une prise de poids, des douleurs articulaires, qui renforcent la sensation de fatigue.

Les hommes sont également touchés par la fatigue hormonale : en effet, une déficience en testostérone, qui peut être due au vieillissement, à un traumatisme, à une atteinte des testicules à la suite d’un accident ou d’une maladie auto-immune, peut faire naître une sensation d’éreintement.

Les symptômes de la fatigue hormonale 

Les symptômes de la fatigue hormonale varient en fonction de l’hormone en cause. 

La fatigue s’accompagne souvent de troubles du sommeil (difficultés d’endormissement, insomnies fréquentes, réveils nocturnes…), d’anxiété, et de troubles de l’humeur. En effet, lorsqu’on dort moins bien, on éprouve davantage de difficultés à réguler ses émotions. Les émotions négatives prennent l’ascendant sur les émotions positives, et l’on est plus facilement dépassé par la tristesse, l’énervement, le stress…

La fatigue hormonale s’accompagne également souvent d’une diminution de la force musculaire, de de vertiges, d’une sensation de malaise. Les chutes de tension sont également fréquentes, ainsi que les problèmes de peau et de cheveux. Les cheveux sont cassants, fins, ils tombent, et la peau est sèche, plus pâle, et vous avez également des boutons d’acné. 

Enfin, la fatigue hormonale peut s’accompagner d’une prise de poids ou au contraire d’une perte de poids. 

Quelles solutions pour soulager la fatigue hormonale ? 

Si vous pensez souffrir de fatigue hormonale, n’hésitez pas à vous diriger vers un professionnel de santé, qui vous guidera vers les examens adaptés afin de diagnostiquer un éventuel problème. Il réalisera un bilan sanguin, ou vous dirigera vers un endocrinologue, spécialiste des hormones.

Les traitements de la fatigue hormonale dépendent avant tout de la cause du dérèglement et des hormones à l’origine de la fatigue. Toutefois, plusieurs solutions peuvent vous accompagner afin de vous aider à vous sentir plus en forme.

Une alimentation équilibrée

De manière générale, une alimentation équilibrée vous aidera à faire le plein d’énergie. Légumes, légumineuses, œufs, poissons, fruits, et supers aliments tels que les baies de goji, les graines de chia, le curcuma, le ginseng, ou encore la spiruline pourront venir trouver leur place dans votre assiette.

Le soir, pour vous endormir plus rapidement, consommez des aliments riches en tryptophane. Cet acide aminé favorise la production de l’hormone du sommeil. Les lentilles, le riz complet, les œufs, les protéines de soja, les produits laitiers ou encore les bananes vous aideront à trouver plus facilement le sommeil. 🥗

La pratique du sport

Pour vous sentir en forme, faites du sport quotidiennement. Le sport est une arme fatale contre la fatigue. En effet, lorsqu’on fait du sport, notre corps sécrète des hormones comme l’endorphine et la sérotonine. Elles ont une action anti-stress et aident à lutter contre les troubles de l’humeur. Elles vous aident aussi à passer de meilleures nuits, et donc à vous réveiller plus en forme et beaucoup moins fatigué.🧘‍♀️

Vous pouvez faire de la marche, du yoga, du Pilates, de la natation ou encore du fitness : à vous de trouver ce qui vous plait le plus ! Ce moment ne doit pas être une contrainte. Faites une vingtaine de minutes d’activité quotidienne : cette pratique régulière vous garantira un meilleur sommeil et un regain d’énergie pendant toute votre journée.

Pratiquer une activité sportive régulière, permet grâce à la sécrétion d'endorphines et de sérotonine, de lutter contre la fatigue hormonale

Chouchouter son sommeil

Pour lutter contre la fatigue hormonale, vous devez également vous donner toutes les chances de passer une bonne nuit de sommeil ! Cela passe par plusieurs bonnes habitudes à prendre :

  • Réalisez des petits rituels du coucher : pratiquez, pendant les deux heures qui précèdent votre coucher, une activité qui vous relaxe, qui vous détend. Bain chaud, lecture, méditation, exercice de cohérence cardiaque, écriture, musique… 
  • Tamisez les lumières pendant les deux heures qui précèdent le coucher, pour que votre organisme puisse produire les hormones du sommeil ;
  • Optez pour une literie de qualité : votre oreiller doit être adapté à vos habitudes de sommeil, à votre position de sommeil, vos préférences de confort, votre morphologie et vos éventuels problèmes de santé. Faites confiance aux oreillers mémoire de forme qui prennent soin de votre tête et de votre nuque afin de les placer dans le prolongement de la colonne vertébrale ;
  • Veillez à ce que votre chambre ne soit pas surchauffée : la température ne doit pas excéder les 18 ou 19 degrés. S’il fait trop chaud, vous aurez du mal  à vous endormir et vous vous réveillerez davantage la nuit.
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