Le sommeil, garant de votre santé
Avec un tiers du temps passé à dormir, le moins que l’on puisse dire, c’est que le sommeil joue un rôle central dans votre santé. Il joue un rôle dans la régulation de l'humeur, du fonctionnement intellectuel, de l'immunité ou encore du métabolisme. Il permet au corps de récupérer physiquement, de restaurer son énergie, il régule les sécrétions d'hormones ou encore l'élimination de déchets et toxines dans l’organisme. Or, si votre temps de sommeil est trop court, ou s’il est fragmenté au cours de la nuit par de multiples réveils, cette régulation est altérée, et c’est tout votre système immunitaire qui en subit les conséquences.
13 maladies identifiées en cas de sommeil trop court
Près de la moitié des personnes âgées de 55 ans souffre d'une maladie chronique, par exemple une maladie cardiovasculaire ou un cancer. Ce chiffre passe à plus de 70 % au-delà de 75 ans. Les chercheurs ont établi une liste de 13 maladies qui seraient favorisées par un sommeil trop court, parmi lesquelles on trouve notamment :
- Des maladies cardio-vasculaires ;
- Des cancers ;
- Des troubles neurologiques ;
- Des maladies des reins ;
- De l’arthrose ;
- Des maladies du foie ;
- Du diabète ;
- Un risque dépressif.
Au cours de l’étude, ce sont 7000 britanniques dont le sommeil et la santé ont été observés dans les moindres détails. Des questionnaires et des examens médicaux ont été réalisés pendant plus de 35 ans. Les participants ont également effectué une auto-évaluation de leur durée de sommeil à plusieurs reprises entre 1985 et 2019 : cette évaluation a permis aux chercheurs d’extraire des données sur la durée du sommeil à l’âge de 50, 60, et 70 ans pour chaque participant. Mais ce n’est pas tout : pour encore plus de précision, un groupe de 4000 participants a porté une montre connectée pendant une semaine : le sommeil a alors pu être mesuré de façon précise, pour vérifier la précision des estimations données par les participants. Toutes les données obtenues ont été croisées avec des informations sur l’état de santé des participants, collectées au cours de leur suivi.
L’étude a alors permis d’examiner le lien entre :
- La durée du sommeil à différents âges ;
- L’évolution du sommeil entre 50 et 70 ans ;
- Le risque de survenue de multimorbidité.
D’après l’Inserm, « Les chercheurs ont également étudié plus précisément le rôle de la durée du sommeil à l’âge de 50 ans dans le risque de transition d’un état sain vers une première maladie chronique, vers la multimorbidité et vers la mortalité. »
Attention aux nuits de courte durée
L’étude a pu mettre en lumière un lien entre une courte durée de sommeil (inférieure ou égale à 5 heures) aux âges de 50, 60 et 70 ans et un risque plus élevé de multimorbidité, de l’ordre de 30 à 40% en fonction de l’âge.
Les résultats de cette étude pourraient expliquer le risque augmenté de décès de l’ordre de 25 % observé chez les personnes âgées de 50 ans qui ont une durée de sommeil inférieure ou égale à cinq heures par nuit. De petites nuits de sommeil augmentent le risque de survenue d’une ou plusieurs maladies chroniques, et ces dernières sont associées à une espérance de vie plus courte.
Quid des longues nuits de plus de 9 heures ?
Vous êtes une véritable marmotte et vous dormez plus de 9 heures par nuit ? Pas de panique : d’après l’étude, il n'y a pas d'association entre des nuits de plus de 9 heures et un risque de multimorbidité. Toutefois, si vous souffrez d'une première maladie chronique, les longues nuits sont associées à un risque plus élevé de souffrir d'autres maladies chroniques. Un résultat à prendre avec des pincettes : en effet, pour les chercheurs, cette observation suggère avant tout qu'une longue nuit est la conséquence, plutôt que la cause de maladies chroniques.
Avoir une bonne hygiène de sommeil
S’il est normal que la structure du sommeil évolue avec l’âge (levers plus précoces, nuits plus courtes, au profit de siestes) vous devez toutefois veiller à dormir suffisamment (au moins 7 ou 8 heures par nuit), et à profiter de nuits de qualité. Votre sommeil doit être réparateur, et les réveils nocturnes absents. Pour y parvenir, plusieurs règles d’or sont à suivre :
Pour vous endormir vite :
- Misez sur les somnifères naturels, la mélatonine, les plantes apaisantes… ;
- Evitez les écrans qui génèrent de la lumière bleue pendant les 2 heures qui précèdent le coucher ;
- Evitez le sport pendant les deux heures qui précèdent le coucher, mais veillez à avoir une activité sportive de 30 minutes minimum par jour ;
- Faites des activités relaxantes le soir (méditation, sophrologie, exercices de respiration…) ;
- Mangez léger, et privilégiez les aliments riches en tryptophane.
Pour éviter les réveils nocturnes :
- Optez pour un oreiller ergonomique qui soutient bien la tête et la nuque, sans créer de tensions dans les cervicales ;
- Choisissez un linge de lit respirant, pour éviter les sueurs nocturnes. Le lin, le coton, le bambou ou la soie sont ici des matières à privilégier ;
- Tournez-vous vers un matelas adapté à vos envies de confort et vos problèmes de santé ;
- Protégez-vous du bruit et de la lumière, qui perturbent le sommeil. Boules quies et masques de sommeil peuvent ici être indispensables.
Vous trouverez sur notre blog une multitude de conseils pour vous aider à optimiser votre temps de sommeil, et vous réconcilier avec Morphée !