Démence vasculaire : qu’est-ce que c’est ?
La démence vasculaire est à différencier de la démence liée à la maladie d’Alzheimer. Elle est la conséquence de lésions au cerveau d’origine vasculaire. Elle peut survenir après un AVC ou après plusieurs « mini-AVC ».
Ces derniers peuvent entraîner une hémorragie dans une zone du cerveau (AVC hémorragique). L’AVC peut aussi être causé par un caillot qui bloque un vaisseau : le sang n’irrigue alors plus pas certaines zones du cerveau, et l’on parle d’AVC ischémique.
Ces accidents vasculaires peuvent produire des lésions au niveau des cellules du cerveau et donc provoquer une démence vasculaire.
La démence vasculaire peut également survenir à cause d’hypotensions fréquentes. En effet, si vous souffrez d’une hypotension de la pression sanguine, le cerveau n’est pas suffisamment irrigué.
La démence vasculaire peut aussi être en lien avec une artériolopathie hypertensive : il s’agit d’une atteinte des vaisseaux et qui entraîne des zones de lésions au niveau du cerveau.
Enfin, elle peut être en lien avec une maladie de Binswanger qui est une maladie rare qui atteint le cerveau.
Les symptômes de la démence vasculaire
La démence vasculaire n’entraîne pas les mêmes symptômes que la maladie d’Alzheimer. Voici les symptômes qui peuvent vous alerter :
- Les troubles de l’humeur ;
- La dépression : plus de la moitié des personnes atteintes par de démence vasculaire en souffrent ;
- Les troubles du comportement : la personne atteinte ne montre plus de signe d’émotion, ne s’intéresse plus à ses activités quotidiennes ;
- Les troubles cognitifs : la personne connait des troubles de la concentration, mais aussi un trouble du jugement. Elle a du mal à s’organiser, à planifier des activités même simples, comme la préparation d’un repas. On observe également des troubles de la mémoire ;
- Les troubles neurologiques : les AVC peuvent toucher des parties du cerveau qui servent à la motricité, et au contrôle des émotions. Le patient peut alors avoir un membre qui perd en force, des troubles de la déglutition ou une partie du visage paralysée ;
- Les migraines ;
- Une fatigue importante.
L’apnée du sommeil et les risques d’hypertension
L'apnée du sommeil représente un facteur de risque de démence vasculaire (hypertension artérielle, AVC). Il est donc essentiel, si vous ronflez beaucoup, de dépister et traiter précocement l’apnée du sommeil grâce à des tests de sommeil (polysomnographie, actimétrie, polygraphie ventilatoire…), afin de dépister les hypoxies nocturnes répétées et chroniques.
Mais ce n’est pas tout : l’apnée du sommeil favoriserait également le développement de la maladie d'Alzheimer.
Quelques astuces pour prendre soin de son sommeil lorsqu’on souffre de démence
Lorsque l’on souffre de démence, comme la maladie d’Alzheimer, ou la démence vasculaire, les habitudes de sommeil sont souvent anormales. Le sommeil léger prend alors une place considérable dans la nuit du dormeur, et les réveils nocturnes sont fréquents. Les rythmes circadiens sont également fortement perturbés.
Pour essayer de favoriser le sommeil nocturne, il est important d’essayer de ne pas faire de sieste ou d’en faire moins dans la journée. Afin de trouver le sommeil, il est également conseillé de marcher dehors au soleil, dès le matin, afin de profiter d’un meilleur cycle veille / sommeil, et de faire de l’exercice physique (promenade en forêt par exemple). Pour mieux dormir, il est essentiel de veiller à maintenir une température agréable dans la chambre, d’environ 18 ou 19 °C, pas plus ! La personne doit également éviter de consommer des boissons et des aliments contenant de la caféine ou de l’alcool dans la soirée, après 16 ou 17 h.
Attention toutefois : les somnifères ne sont pas conseillés pour les personnes qui souffrent de démence. Ils entraînent une confusion, des chutes et une agitation chez les personnes atteintes de cette maladie. En effet, il existe une corrélation entre un sommeil de mauvaise qualité et l’accumulation de la protéine Tau dans le cerveau. Cette protéine est responsable de la destruction des neurones dans la maladie d’Alzheimer.
Sommeil court et risque de démence
Selon une étude menée par des chercheurs de l’Inserm et d’Université de Paris en collaboration avec University College London (UCL), un sommeil de six heures ou moins par nuit entre l’âge de 50 à 70 ans est associé à un risque accru de démence. L’étude a été menée sur près de 8 000 personnes adultes britanniques suivies durant plus de 25 ans.
Dès lors, il a été observé un risque accru de démence de 30 % chez les personnes âgées de 50 à 70 ans qui présentaient systématiquement une durée de sommeil courte, c’est-à-dire inférieure à 6 heures. Ces chiffres ont été pris indépendamment des éventuels problèmes de santé cardiovasculaire, métabolique ou mentale, qui constituent des facteurs de risque connus de démence.
Grâce à ces résultats, on observe alors que le sommeil en milieu de vie pourrait jouer un rôle important dans la santé du cerveau.