Rythmie d’endormissement : définition
Les rythmies de l’endormissement, head banging en anglais, débutent vers l'âge de 6 à 9 mois. Elles s'observent chez le garçon dans 70 à 80% des cas. Elles surviennent principalement avant l’endormissement et peuvent persister jusqu’en sommeil lent léger.
Les rythmies provoquent de stéréotypies, des mouvements rythmiques touchant la tête et le tronc. Il peut s'agir de mouvements de la tête d'avant en arrière ou de mouvements latéraux, de droite à gauche. Chez certains bébés, ce sont des mouvements de balancement du tronc ou de tout le corps d'avant en arrière. Ces rythmies ont une intensité variable selon l’enfant. En effet, les mouvements peuvent être légers, mais certains enfants peuvent se taper la tête contre les barreaux du lit ou contre le mur. Ces balancements aident l'enfant à trouver le sommeil et sont sans gravité.
Quand sont observées les rythmies d’endormissement ?
Les rythmies d’endormissement sont observées lorsque le bébé éveillé s’assoupit ou lorsqu’il doit faire face à des éveils nocturnes. Elles se répètent souvent par épisodes de quelques minutes, selon une fréquence de 0,5 à 2 secondes, et peuvent s’accompagner d’émission de sons.
Ce comportement du sommeil survient le plus souvent chez l’enfant au développement psychomoteur normal, et disparaît spontanément vers l'âge de 4 ans. Si elles persistent au-delà de cet âge, un bilan psychologique devra être réalisé.
Aucun traitement nécessaire
Si votre enfant souffre de rythmie d’endormissement, aucun traitement n’est nécessaire. Les parents pourront parfois prendre des mesures pour éviter les chocs en cas de balancement trop important. En effet, certains mouvements sont violents, et peuvent entraîner des bosses sur la tête. Un rembourrage des contours du lit ou la mise en place d’un matelas sur le sol pourront ici être nécessaires.
Si le trouble intervient chez l'enfant plus âgé et dans les formes intenses, le médecin recherchera des problèmes d'ordre affectif. En effet, le déclenchement des rythmies peut être favorisé par une affection intercurrente ou des facteurs psychologiques. Dans ce cas de figure, il sera nécessaire de lutter contre l'anxiété. Il est très rare d’être amené à prescrire la prise d’anxiolytiques ou d’antidépresseurs. En général, aucun examen complémentaire ni aucun traitement ne sont utiles.
Un trouble parfois impressionnant mais bénin
Les rythmies d’endormissement peuvent parfois être impressionnantes pour les parents, car certains enfants arrivent à déplacer leur lit avec leurs mouvements de balancier. Notez toutefois qu’il s’agit d’une parasomnie bénigne et qu’elle n’entraîne pas de conséquences sur le bon développement psychomoteur de l’enfant.
Les autres troubles du sommeil en petite enfance
Les rythmies d’endormissement ne sont pas les seuls troubles du sommeil que vous pouvez observer chez votre enfant.
Les terreurs nocturnes
Les terreurs nocturnes sont les troubles du sommeil les plus fréquemment observés chez les enfants. Elles sont souvent particulièrement difficiles à vivre pour les parents car elles sont très intenses. Elles provoquent chez l’enfant un cri d’effroi. L’enfant agit comme s’il ressentait une terreur extrême : il respire vite, son cœur bat rapidement, il transpire et est très agité. Les parents n’arrivent pas à le réveiller, et ces tentatives pour le faire sortir de la terreur entraînent des réactions agressives. Ces crises peuvent durer de quelques secondes à parfois plus de vingt minutes.
Lorsqu’il fait une terreur nocturne, l’enfant peut sortir du lit et courir dans la chambre, et parfois hors de la maison, et peut donc se blesser. Les enfants ne se souviennent pas des incidents lorsqu’ils se réveillent.
L’énurésie
Le plus souvent connue sous le nom de pipi au lit, l’énurésie est caractérisée par une miction (action d’uriner) involontaire se produisant pendant le sommeil. Le diagnostic de ce type de parasomnie est posé à partir de l’âge de 5 ans, lorsque l’enfant mouille encore son lit au moins deux fois par semaine pendant la nuit.
Le bruxisme
Le bruxisme est caractérisé par le grincement des dents ou le serrement des mâchoires pendant le sommeil. Ce trouble est généralement associé à des micro-éveils : il cause des douleurs à la mâchoire et favorise l’usure des dents. L’enfant frotte ses dents du bas sur celles d’en haut en contractant les muscles des mâchoires. Le bruit peut parfois être impressionnant et désagréable.
La somniloquie
La somniloquie se caractérise par le fait de parler pendant son sommeil, et ce, avec divers degrés de compréhensibilité. Ce trouble survient en sommeil lent profond ou en sommeil paradoxal. Les enfants émettent des sons, des mots ou des phrases entières. Les épisodes durent généralement quelques secondes mais peuvent parfois être observés plus longtemps.
Les éveils confusionnels
Les éveils confusionnels sont souvent confondus avec les terreurs nocturnes. Ils sont observés chez les tout-petits, lorsqu’ils ont moins de 5 ans. Contrairement aux terreurs nocturnes qui commencent brusquement avec un cri d’effroi, les d’éveils confusionnels commencent de façon progressive, par des grognements de l’enfant. Il est assis dans son lit, ne déambule pas, la parole et l’activité mentale sont troublées, et l’on observe parfois les comportements stéréotypés, ainsi que des pleurs. L’éveil confusionnel intervient quelques heures ou parfois quelques minutes après l’endormissement, ou à la fin d’une nuit, d’un cycle ou d’une sieste. L’enfant apparaît éveillé et peut sembler confus. Il est difficile de le consoler ou de le rassurer. La crise peut parfois durer une demi-heure, puis l’enfant s’apaise et se calme, retournant dans un sommeil profond.
Le somnambulisme
L’enfant déambule la nuit de façon inconsciente et récidivante. Habituellement, 2 à 3 heures après l'endormissement, l’enfant sort de son lit, se lève et marche dans sa chambre, au sein de la maison et parfois à l’extérieur. Ses yeux sont ouverts, son regard est vide : il voit l’environnement qui l’entoure mais est toutefois maladroit. L’enfant peut effectuer des activités habituelles ou des activités insolites, qui peuvent être dangereuses, comme monter aux arbres, ouvrir une fenêtre…
Prêt à lutter apaiser les rythmies d’endormissement de votre tout petit ?