Médecine du sommeil : définition
La médecine du sommeil s'intéresse à la somnologie, et aux troubles du sommeil et de la vigilance : hypersomnie, narcolepsie, insomnie, apnées du sommeil, ou encore addiction à des hypnotiques peuvent alors êtes diagnostiqués et traités.
Puisque ces troubles peuvent réellement impacter la qualité de vie et patients, et aggraver certaines pathologies, ils doivent êtes correctement pris en charge.
Quelles maladies sont prises en charges et diagnostiquées avec la médecine du sommeil ?
On distingue plusieurs groupes de maladies du sommeil :
- Le groupe « insomnie non organique » : on distingue ici les troubles de sommeil d'ordre psychique et émotionnel, tels que le somnambulisme ou des cauchemars ;
- Le groupe « troubles du sommeil d'origine organique » : on trouve ici la narcolepsie, le syndrome de Kleine-Levin, les troubles respiratoires liés au sommeil comme l'apnée du sommeil, ou encore le syndrome des jambes sans repos ;
- Les troubles du sommeil pédiatriques, c'est-à-dire un groupe de maladies liées aux enfants, comme l'énurésie, les terreurs nocturnes...
Les spécialistes du sommeil peuvent utiliser une autre classification, à savoir la CIDD-3 (Classification internationale des troubles du sommeil). Elle divise le sommeil en sept groupes principaux:
- Les insomnies ;
- Les troubles respiratoires liés au sommeil ;
- Les troubles avec somnolence diurne excessive ;
- Les troubles du rythme circadien : rythme sommeil/éveil ;
- Les parasomnies ;
- Les troubles du mouvement liés au sommeil ;
- Les autres troubles du sommeil.
Quand consulter un médecin du sommeil ?
Vous pouvez vous tourner vers la médecine du sommeil en cas d'insomnies, ou si vous sentez que votre sommeil est de mauvaise qualité ou non réparateur. Si vous êtes très fatigué ou si vous avez des épisodes de somnolence pendant la journée, il peut également être intéressant de se tourner vers un médecin qui saura vous accompagner vers les meilleures solutions. Par ailleurs, si vous soupçonnez une apnée du sommeil, la médecine du sommeil saura étudier dans le détail vos nuits, afin de mettre en place des traitements adaptés.
Par ailleurs, si vous pensez souffrir de parasomnies, telles que le somnambulisme, la narcolepsie, les terreurs nocturnes, l'énurésie, les paralysies du sommeil, les éveils confusionnels, le trouble du comportement en sommeil paradoxal, la cathathrénie ou encore, les troubles alimentaires pendant le sommeil, alors la médecine du sommeil vous permettra de poser un diagnostic clair et de vous aider à trouver des solutions pour mieux dormir.
Notez que la durée du sommeil dont vous profitez n'est significative que si vous vous sentez reposé par la suite. Si vous dormez moins de cinq heures par nuits, on parle d'insomnie et à plus de neuf heures de sommeil, d'hypersomnie.
La plupart du temps, deux principales plaintes qui poussent à consulter un médecin sont :
- Les plaintes qui affectent le sommeil lui-même : endormissement tardif, réveils nocturnes, problèmes de respiration… ;
- Les plaintes qui affectent la journée, qui sont causées par des troubles du sommeil : fatigue, somnolence, sautes d'humeur et nervosité.
En cas de problèmes de sommeil et de symptômes associés, le médecin généraliste doit être consulté en premier lieu. Il vous posera des questions sur vos conditions de vie lors d'un entretien qui inclue :
- Vos habitudes de sommeil ;
- Votre environnement de repos ;
- Les sources possibles d'interférence : lumière, bruit … ;
- Votre régime alimentaire ;
- Votre situation personnelle, sociale, professionnelle, financière et familiale ;
- Les maladies préexistantes ;
- La prise de médicament ;
- La consommation d'alcool ;
- La prise de nicotine.
Le médecin réalisera également un examen clinique pendant lequel il examinera vos fonctions corporelles. Un test sanguin peut être proposé, afin de mesurer plusieurs paramètres sanguins : ils pourront donner des indications sur une cause organique des troubles du sommeil. En cas de suspicion d'une maladie, le généraliste décide alors si un renvoi au laboratoire de sommeil est indispensable.
Quels examens sont pratiqués en médecine du sommeil ?
La médecine du sommeil est pratiquée dans des centres de sommeil, où sont réalisés plusieurs types d'examens.
La polygraphie respiratoire nocturne et la polysomnographie
La polygraphie respiratoire nocturne (PRN) est l'examen médical de référence en médecine du sommeil. Très complet, il permet d'analyser toutes les constantes physiologiques nécessaires au diagnostic des troubles du sommeil de toute origine.
Il est souvent utilisé afin de diagnostiquer les apnées du sommeil, les ronflements ou les hypopnées. La polysomnographie enregistre les données de la respiration au cours du sommeil, comme taux d'oxygénation et les pauses respiratoires en durée et en fréquence et étudie notamment l'activité cérébrale par Electro-encéphalogramme, les mouvements oculaires par Electro-oculogramme et l'activité musculaire des muscles jambiers et mentonniers par Electro-myogramme.
La polygraphie respiratoire est quant à elle réalisée au domicile du patient. Ce type d'enregistrement du sommeil à domicile est davantage recommandé en cas de suspicion de problèmes respiratoires, car le dormeur est en général moins troublé par ce type de dispositif que par un environnement hospitalier. Par ailleurs, cet examen respecte les conditions de vie du patient : un vrai plus pour réaliser un diagnostic précis. Le sujet est ici muni de capteurs, et toutes ses phases de sommeil sont enregistrées au cours de la nuit. Ces capteurs sont mis en place au sein du cabinet du praticien du sommeil, qui vérifiera qu'ils sont bien positionnés, assurera leur contrôle et le paramétrage, et programmera le déclenchement de l'enregistrement sur un logiciel médical dédié.
Le test de latence au sommeil (MSLT)
Il s'agit d'un examen qui permet de quantifier objectivement la tendance à l'endormissement pendant la journée. Il est souvent utilisé afin de diagnostiquer une narcolepsie. Le test de latence à l'endormissement est effectué pendant la journée après une nuit de polysomnographie. La personne est équipée d'électrodes sur la tête qui enregistrent le sommeil : vous effectuez ensuite cinq siestes réparties entre le matin et l'après-midi, et votre temps d'endormissement est mesuré.
Le test de maintien et de l'éveil
Ce test est effectué afin d'évaluer la capacité de résistance au sommeil pendant la journée, dans une situation monotone. Vous êtes équipé d'électrodes sur la tête qui enregistrent votre sommeil, et l'on vous demande de rester éveillé pendant quatre périodes de 40 minutes, assis dans un fauteuil dans une salle sombre. Ces quatre tests sont répartis entre le matin et l'après-midi.
L'actigraphie
Ce test permet d'évaluer les périodes d'éveil et de sommeil d'une personne sur plusieurs jours ou plusieurs semaines. Le sujet possède un capteur placé sur le poignet, comme une montre, qui enregistre les mouvements du bras : lorsque vous dormez, les mouvements diminuent.
Prêt à faire appel à la médecine du sommeil ?